Le comité de revue du programme national pour la gestion intégrée des ressources en eau (PN-GIRE) a tenu le vendredi 17 juillet 2020 à Ouagadougou sa 2e session ordinaire de l’année. A cette rencontre, deux rapports ont été soumis pour appréciation aux participants. Pour sa part, le comité de revue de ce programme juge le bilan des travaux exécutés durant le premier semestre de l’année satisfaisants en dépit des obstacles causés par le coronavirus.
Depuis l’avènement du coronavirus dans notre pays, tous les domaines peinent à mener à bien leurs activités. Au programme national pour la gestion des ressources en eau (PN-GIRE) la réalité est la même qu’un peu partout : les activités du fait de cette pandémie ont fortement été impactées négativement pour ce qui concerne le premier semestre de l’année en cours. Cette situation n’a pas pour autant empêché que les activités telles que le recouvrement de 1,8milliards de FCFA au titre de la contribution en matière d’eau, le financement des activités des services Police de l’eau d’un montant de 148,94 millions et la validation de six études thématiques dans le cadre de l’élaboration des SDAGE des agences de l’eau du Liptako et du Gourma. Outre cela , il est a noté la validation d’un rapport sur l’état des lieux de la qualité de l’eau du bassin du Mouhoun et la destruction des plantes envahissantes sur une superficie de 50 hectares dans le lit du barrage n°2 de Ouagadougou et ses canaux d’alimentation.

Alassoum Soré, secrétaire général du ministre de l’eau et de l’assainissement «les résultats sont encourageants »
Ce sont ainsi ces différentes tâches accomplies au premier semestre qui ont permis d’une certaine manière à avoir des résultats « encourageants »selon Alassoum Soré, secrétaire général du ministre de l’eau et de l’assainissement, par ailleurs président du comité de revue du PN-GIRE. Au nombre de ces résultats, il a fait cas d’exécution factuel qui est estimé à 46,49% et que contrairement à l’année dernière où le taux était de 45,41%, l’exécution pondérée en 2020 est de 40,75%. Dans le domaine financier, le pourcentage en terme de réalisation est estimé à 20,41%. Pour ce qui est des marchés, le SG fait cas d’un taux global d’exécution de 44,53%. Mais pris de façon global, le président du comité de revue a indiqué qu’au 30 juin 2020, la performance du programme depuis son démarrage en 2017 fait était de 8 indicateurs annuels sur les 15 qui ont atteints leurs cibles ; soit un taux de 53,33%. Par ailleurs, cette source concerne également le bilan de la composante Burkina Faso du programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC/BN) qui, est en fait un programme budgétaire du PN-GIRE. Ce faisant, au 30 juin 2020 le bilan correspond à 38,74% et 17,55% respectivement pour ce qui est du taux d’exécution physique et celui de l’avancement annuel. Le taux d’exécution financière pour sa part est de 8,12% par rapport à la prévision annuelle qui est de 25%.

Moustapha Congo secrétaire permanent du PN-GIRE,
Présent à cette session, le secrétaire permanent du PN-GIRE, Moustapha Congo a expliqué qu’avec la mise en œuvre du GIRE il y a des acquis engrangés dont l’opérationnalisation du principe du préleveur payeur et pollueur payeur ; toute chose qui se présente en son avis comme un canal pour financer de manière durable les ressources en eau au niveau national. Il faut noter que le secrétariat permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau est une structure de coordination et de suivie de la mise en œuvre de la GIRE à l’échelle nationale. A ce titre, il entend contribuer à la satisfaction des besoins en eau des populations et des écosystèmes à travers une bonne gestion de ces ressources mais aussi par la mise en place de structures au niveau des bassins.
Roukiétou Soma